Maman, Papa,

Avant toute chose : je vous aime. Une fois de plus vous m'avez sauvé alors laissez moi donc vous rendre hommage : je ne sais pas trop ce que je ferais sans vous. D'ailleurs même le tarot le clame haut et fort : l'autre soir lorsque Nicolas m'a tiré les cartes, vous étiez présents dans mon tirage. Côte à côte et à mes côtés. Tonnes d'amour, inébranlable soutien.

Vous me manquez terriblement. J'aime quand vous me dorlotez, j'aime lorsque maman me câline comme si j'avais encore 10 ans, j'aime entendre les gentilles bêtises de papa, j'aime quand Sa Majesté Hazan de la vallée de l'Auvignon, épagneul breton de salon, décide que le derrière de mes genoux fait un coussin fort agréable, j'aime nos longues discussions et vos questions incessantes, j'aime être témoin de ces touchants gestes d'amour que vous avez encore l'un pour l'autre, j'aime quand papa me taquine comme si j'étais encore cette adolescente de 15 ans à l'humeur exécrable. Tout cela me replace et me ressource.

Je voulez aussi vous dire que je vais très bien. Votre pitchoune est très heureuse et surtout, très bien entourée alors ne vous inquiétez pas pour moi plus que de raison. J'ai grandi, j'ai fait mon petit nid, recomposé une famille, mes amis. Je suppose que je suis aussi en train de devenir une femme, même si je n'aime pas ce terme. D'ailleurs, je suis amoureuse.

Soyons honnête, j'ai de la chance. J'ai une vie plutôt agréable, des amis merveilleux que j'aime tendrement et qui me retournent le sentiment, une personne avec beaucoup de qualités dans ma vie, je préfère ne pas commencer ou cela va prendre des airs de guimauve, je suis équilibrée, bien dans ma peau et dans ma vie. Mais ma toute première chance a été de vous avoir vous comme parents. Je vous aime énormément.