• Lendemain de neige

    Hier il neigeait.

    Ca ne paraît pas comme ça mais le fait est hautement important pour l'auteurE de ces lignes (clin d'oeil à Frédéric Beigbeder, que j'ose ne pas aimer soit dit en passant, mais c'est un autre sujet, si ça vous intéresse vous savez comment me le faire savoir).

    Donc hier il neigeait. Et moi j'essayais de respirer, artificiellement certes, avec l'aide de Marwan.

    C'est déprimant la neige, peut être justement parce que je trouve cela si joli. Chaque jour de neige passé à Paris a été empreint pour moi d'une séparation.

    Alors la neige hier, je m'en serais bien passé.

    Bien évidemment il y a eu les fameuses boules de neige. Instant ô combien fantastique d'immaturité au cours duquel mes mains, en coupe, ont formé une boule venant s'écraser gentiment sur le dos de Marwan. Comme cela fait du bien ce bref retour vers l'enfance! Comme il est bon de voir des passants prenant le même plaisir, de 7 à 77 ans. Mention spéciale à ce jeune homme élaborant si minutieusement ses munitions sur le dos d'une twingo. Le camp adverse a probablement pris une raclée.

    Et puis allez savoir pourquoi mais l'air frais sur mon visage m'a fait le plus grand bien au monde. Hier, je me sentais de presque tous les combats. Jusqu'à ce que sa pensée revienne. La chienne me traque, inlassablement elle refait toujours surface et sait où frapper. Horribles petites choses que les regrets. Ignominies que le "si j'avais fait ceci ou cela".

    Hélas on ne revient jamais en arrière, jamais.

    Moi aussi, j'aimerais vivre dans un monde Harry Potteresque, à grands renforts de "Time Turner" (retourneur de temps?) et de sorts d'amnésie. Moi aussi, j'aimerais pouvoir effacer.

    Mais on ne peut rien effacer. Et ça coince.

    On oubliera, on oublie tout. Les blessures comme les jours heureux et sucrés.

    Et puis il y a mon amie, adorable mais qui s'est vicieusement mis en tête de me trouver un prétendant. Aïe, aïe, aïe... Je suis peut être difficile mais moi j'ai besoin de stimulation, et surtout qu'on me fasse rêver... Et bordel, merci de fermer la porte quand vous allez pisser!

    Déjà que le prince charmant n'existe plus, il ne se permettrait certainement pas de tels actes si rustres.

    Bordel je suis exigeante, bordel il me manque, bordel ça va aller.

    Un jour de plus à survivre. Ca ira, je sais que la vie, la vraie, celle qui vous émoustille et vous fait trembler, celle qui vous fait crier, je sais qu'elle n'est pas loin.

    Et puis souffrir, c'est aussi vivre justement, en fin de compte.

    Tu me manques.

    Et ma douleur m'isole, cela me fait peur.


  • Commentaires

    1
    Miss A.
    Jeudi 24 Février 2005 à 12:08
    Ah...
    ... Harry Potter! Ce serait tellement bien! Je sais que tu es en mode "pilotage automatique"... Que la sensation de manque sera là, souvent, présente, ominprésente. Leave it... Leave this fucking guy behind... Prends du temps pour souffler surtout. Pensées...
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