Qui est là
Personne
C'est simplement mon coeur qui bat
Qui bat très fort
A cause de toi
Mais dehors
La petite main de bronze sur la porte de bois
Ne bouge pas
Ne remue pas
Ne remue pas seulement le petit bout du doigt

(J. Prévert)

Il suffit d'une toute petite pierre pour faire sur l'eau les plus beaux ricochets et, sur la plus pauvre place du plus pauvre des villages, il y aura toujours, ou longtemps encore -ce qui revient au même- le plus pauvre des petits cirques, enluminé de mille diamants : les éclats de rire des enfants.

(J. Prévert)

Arbres
Chevaux sauvages et sages
à la crinière verte
au grand galop discret
     dans le vent vous piaffez
debout dans le soleil vous dormez
                                  et rêvez

(J. Prévert)

Ce n'est pas avec ma tête
Que j'entends mon coeur qui bat
Aujourd'hui c'est jour de fête
Pourquoi ne comprenez-vous pas

(J. Prévert)

Humeur : pensive. J'ai décidé cette semaine de temporairement refuser d'être la gardienne des secrets des autres. Je ne veux plus être au milieu à compter les points, je refuse d'être dorénavant la confidente des critiques. Certes les critiques ça défoule. Dans le fond on ne critique que les gens qu'on aime ou bien ceux qu'on jalouse. Mais j'ai assez de reproches à me faire moi-même et quelques petits soucis propres à ma personne à régler avant de m'embarquer dans ceux des autres. Ma vie est actuellement un sorte de capharnaüm immense : besoin d'un grand coup de balai dans ce et ceux que j'aime. Halte aux engagements précipités et aux amitiés à sens unique. Peut-être que moi aussi je devrais aller passer "Trois jours chez ma mère", comme l'indique le titre du livre couramment à mon chevet. D'ailleurs à ce point de ma lecture, je peux clamer mon ravissement : "Non Weyergans n'a pas volé son Goncourt, il y a en ses mots une poésie certaine à laquelle Houellebecq ne pourra jamais aspirer".